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lundi 7 décembre 2015

Etudier en Corée du Sud

La Corée du Sud est aujourd’hui mondialement reconnue pour son système éducatif drastique.



L’excellence


Yoonjin An, 15 ans, est en classe de seconde dans l’un des 20 meilleurs lycées de Corée. Elle étudie au lycée des langues étrangères de Daejeon. Ce lycée public enregistre d’excellents résultats. En effet, le rêve de tout étudiant coréen est d’intégrer une des 3 meilleures meilleures universités du pays : Seoul National University, Korea University, et Yonsei University, abrégées sous le nom de SKY. Seul 2% des élèves coréens parviennent à y entrer. En revanche, le lycée des langues étrangères de Daejeon permet à un tiers de ses élèves d’y accéder. Mais comment une telle réussite est-elle possible ?


Des rythmes intenables

Pour parvenir à l’excellence, les étudiants sont formatés depuis l’école primaire. A 5 ans, ils finissent les cours à 14h30. Cependant, ils suivent des cours personnels jusqu’à tard dans la soirée. Ces « cours du soir » dans les académies les suivront jusqu’à la fin du lycée, ainsi que le rythme très dur qui y est associé. « Je ne sais même pas comment je fais pour tenir », témoigne Yoonjin. Cette dernière a comme routine sa journée de classe, de 8h à 18h. Puis elle étudie avec sa classe en silence jusqu’à 22h, ce sont les yadja. Enfin, elle se rend à ses cours particuliers, durant souvent jusqu’à 00h30. Les étudiants coréens n'ont que 4 vrais jours de vacances par an ; sans école ni académie. Mais ces rythmes ont des conséquences. Par exemple, le taux de suicide chez les jeunes coréens est bien plus élevé que dans tout autre pays. Et même si le gouvernement commence à changer peu à peu sa mentalité, cela sera-t-il suffisant ?


RIGOBERT Inès - 605
NOËL Colline - 604

lundi 9 novembre 2015

Yadja : L'étude du soir en Corée du Sud

Ne pas parler, ne pas manger, ne pas dormir, ne pas 
déranger les autres et surtout travailler.


     La rencontre avec les élèves du lycée de Daejeon nous a permit de remarquer à quel point leur niveau de français était bien supérieur à notre niveau de coréen. Malgré nos deux ou trois ans d’apprentissage, leur français était meilleur que notre coréen alors qu’ils n’étudiaient la langue que depuis un an. J’imagine que les trois heures de Yadja quotidien doivent y être pour beaucoup.

     Le Yadja (야자) est un temps d’étude de trois heures durant lequel les élèves peuvent travailler les matières qu’ils souhaitent. En Corée du Sud, le repas du soir est prit au lycée car après celui-ci, chaque lycéen se rend dans sa classe pour les trois heures de Yadja. Durant ces heures d’études, les élèves ne peuvent pas se parler les uns les autres. Ils ne peuvent pas manger, dormir ou faire quoi que ce soit d’autre qui ne serait pas en lien direct avec leurs études. Ils ont une pause de quinze minutes au milieu des trois heures et une fois le Yadja terminait, les internes ont encore d’autres heures de Yadja. D’autres élèves ont des cours privés ou bien ils travaillent seul chez eux jusqu’à minuit voire même une heure du matin.

     En tant qu’européen, notre vision du Yadja est bien différente de celle des coréens. Jamais je n’avais vu une salle de classe si silencieuse. Tous les élèves travaillaient d’eux-même sans que personne ne leur dise quoi que ce soit. Certains se levaient pour aller étudier au fond de la classe voire même dans le couloir mais jamais personne n’ouvrait la bouche. Lorsque la sonnerie signalant la pause a retenti, le silence de la salle de classe s’est brisé et tout le monde s’est mit à discuter, manger et rigoler. Une fois les quinze minutes écoulaient, le silence a reprit sa place et l’étude a continué son cours jusqu’à dix heures du soir. Pour nous et nos correspondants, la journée s’arrêtait ici mais pour d’autre elle a surement continué jusqu’à tard dans la nuit.



     Il est difficile de savoir si ce mode de travail est bénéfique ou non. La Corée du Sud obtient d’excellent résultat et se place en deuxième position derrière la Chine cependant on pourrait se demander si l’adolescence que chacun de ses lycéens sacrifient pour leur étude vaut vraiment le coup. Lequel de nos deux systèmes éducatifs est le meilleur selon vous ?


JOUCHOUX Chloé - 602