lundi 30 novembre 2015

Hanok

Le Hanok est la maison traditionnelle coréenne construite selon le style architecturale transmis de la période des Trois Royaumes (de ­57 à 668) à la période Joseon (de 1392 à 1910). Malgré la modernisation architecturale importante de ces dernières années, on trouve encore beaucoup de Hanoks en Corée, comme par exemple au Bukchon Hanok Village que nous avons eu la chance de visiter.




Ces hanoks sont utilisées comme habitations mais sont surtout un héritage culturel national. Ces maisons, sont dotées du chauffage au sol, appelé « ondol », ce système inventé en 5000 avant JC est encore utilisé de nos jours dans beaucoup de résidences coréennes.

Ces maisons sont construites avec des matériaux naturels comme de la terre, de la pierre, du bois, ou encore du papier. Le bois est utilisé pour les piliers, les portes, les fenêtres, les montures et le sol. Le mur est consitué de paille et de terre. Le papier utilisé pour les portes et les fenêtres est fabriqué avec de la pulpe de bois afin de pouvoir l’utiliser sur les châssis des portes et des fenêtres. Les hanoks ne possèdent pas beaucoup de murs et au contraire un nombre conséquent de portes, ce qui permet d'aérer la maison durant l'été.

lundi 23 novembre 2015

결혼 / Mariage

     Autrefois, les mariages étaient arrangés par les familles. De nos jours, les femmes sont souvent complices pour faire se rencontrer les jeunes gens. Leur compatibilité est vérifiée selon leur signe du zodiaque chinois respectif.

     Jour 1: La veille du mariage, les amis du mariés apportent à la belle-famille un coffre traditionnel en tournant autour de la maison, en criant, en chantant et en plaisantant. Il y a un meneur qui porte un masque d'une seiche fumée pour amuser la galerie. Les amis remettent le coffre et se font servir à boire et reçoivent quelques pièces pour le transport. Le père du mari dépose dans le coffre une lettre présentant son clan et quelques cadeaux (tissus, pierres, etc. ).


      Jour 2: Le lendemain, les parents prennent place de chaque côté de l'autel où se dresse une table couverte de fruits.
Sur la table se trouvent un cierge bleu et un cierge rouge de chaque côté, ainsi qu'une poule et un coq emmaillotés. Il y a un maître de cérémonie vêtu de blanc qui porte un chapeau de crin noir. Il entame un rituel où il égrènera les préceptes confucéens (loyauté, obéissance, fidélité, respect des ancêtres).
Deux jeunes enfants précèdent le marié. Ils portent des lanternes en papier bleu et rouge. Avant d'entrer, il dépose un canard de bois devant un bol de pâte de riz sur une table basse symbolisant la maison de la femme.
Le marié porte une tunique bleu roi, de gros souliers et un haut chapeau noir. Il doit saluer l'autel, se place à droite en attendant sa femme.
L'épouse est vêtue de rouge. Elle est maquillée de deux ronds rouges tracés sur les joues pour lui donner l'expression d'une femme timide et modeste. C’est aussi un symbole de douceur et un critère de beauté. Elle se place à gauche de l'autel et doit tenir son regard baissé derrière une longue étoffe qu'elle tient sur ses bras. Les futurs époux se lavent les mains dans une bassine placée au nord de la femme et au sud de l'homme. Ils se saluent et s'échangent un jujube.
L'homme verse de l'alcool de riz à moitié dans une calebasse : c'est l'union. La mariée dévoile son visage et rejoint son mari. Des coqs sont lâchés en signe de bonheur et de prospérité. Ensuite, ont lieu les séances de photographies dans les jardins aux alentours. Puis, la famille de la jeune fille salue la famille du garçon. Le rituel se passe autour d'une table basse à l'intérieur où sont disposés une bouteille d'alcool et quelques verres. Les familles mangent des fruits et des gâteaux.
Une fois salués, les parents offrent une enveloppe aux époux pour leur voyage de noces. Les mariés échangent encore un verre d'alcool, puis tendent une toile blanche dans laquelle les parents lancent des châtaignes (plus ils en recueillent, plus leur descendance sera prospère). Ensuite, ils croquent un jujube et la femme monte sur le dos de son mari qui fait le tour de la table en courant. En récompense, elle le marque du rouge de ses lèvres. Les proches remettent aux époux deux canards en bois (symbole de confiance mutuelle) qu'ils gardent en signe de fidélité.
S’ils se fâchent, ils tournent la tête du canard pour signifier leur mécontentement et solliciter une explication.








Le mariage d’aujourd’hui se fait après environ deux ans de vie de couple. Pour les frais du mariage, les familles décident de qui paiera quoi.
La plupart du temps, le marié a le droit à son enterrement de vie de garçon, qui est organisé par ses amis. Il en va de même pour la mariée. Une règle est actuellement très importante dans le mariage contemporain : les mariés ne doivent pas se voir dans leur tenue de mariage respective, car cela porterait malheur à leur union.
Le jour de la célébration, le mariage se déroule soit à l’église, soit à la mairie. Le marié doit se vêtir d’un costume, comportant le plus souvent un gilet et un haut de forme. Quant à la mariée, elle se vêt d’une robe blanche, munie d’un voile qui servira à légèrement cacher son visage.
Lors de la cérémonie, les mariés invitent leurs familles et leurs amis. Ils reçoivent les sacrements du prêtre ou les félicitations du maire. Le garçon d’honneur accompagne et remet l’anneau au marié. Quant à la demoiselle d’honneur, elle attend à côté de l’autel, portant l’alliance, tandis que le père de la mariée accompagne sa fille jusqu’à l’autel auprès du marié.
Une fois les sacrements terminés, les mariés peuvent s’embrasser et partir pour le lieu où se déroulera la fête. Puis, les mariés peuvent partir en lune de miel pour profiter à fond d’une nouvelle étape majeure dans leur vie de couple.


GUILLON Cassandre
PARIS Simon

lundi 16 novembre 2015

Jikji : Du patrimoine historique au combat actuel

Si la Tour Eiffel se trouvait aujourd’hui en Corée du Sud, comment réagiriez-vous ?


     Durant notre séjour en Corée du Sud, il y a une histoire qui m’a réellement marqué. Celle du Jikji (직지) le plus ancien livre imprimé du monde. Nous avons découvert l’existence de ce livre deux jours à peine après notre arrivé à Daejeon. Lors du cours d’histoire de M. Choi sur les relations entre la Corée et la France, l’histoire du Jikji sort du lot et fait débat.



     Le titre complet du livre est « 백운화상초록불조직지심체요절 » (« Baegun Hwasang Chorok Buljo Jikji Simche Yojeo ») qui signifie en Français «  Anthologie des enseignements zen des grands prêtres bouddhistes ». Le Jikji a été imprimé en Corée en 1377 par le moine Baegun (백운) au temple Heungdeok situé dans la ville de Cheongju. Nous avons d’ailleurs eu la chance de nous y rendre afin de visiter un musée entièrement dédié au Jikji et à sa création. Cependant, contrairement à ce que l’on pourrait croire le Jikji ne se trouve pas en Corée du Sud aujourd’hui. En effet, Victor Collin de Plancy, consul de France en Corée en fait légalement l’aquisition jusqu’à ce qu’en 1911, le collectionneur Henri Vever le rachète aux enchères. Celui-ci en fera dont à sa mort à la Bibliothèque Nationale de France.

     Depuis ce jour, le livre est gardé dans les archives de la BNF. La Corée du Sud a à plusieurs reprises fait la demande de le récupérer en vain. L’acquisition des TGV français par la Corée du Sud en 2004, devait être une monnaie d’échange pour le Jikji. Cependant encore aujourd’hui, le livre est conservé dans notre pays malgré le fait qu’il fasse partit du patrimoine culturel coréen. En France, le Jikji est méconnu de tous alors qu’en Corée, chacun connaît son existence. Cependant cet ouvrage se trouve ici sans aucune raison valable. L’année France-Corée et les 130 ans d’amitié entre les deux pays devrait être une bonne raison de faire remonter ce problème à la surface.

     Plusieurs d’entre nous ont été touché par cette histoire et nous avons par conséquent décidé de créer une page facebook, afin de faire connaître cette histoire. Nous avons l’espoir que cet ouvrage soit connu de tous et qu’il retourne enfin dans son pays d’origine.


JOUCHOUX Chloé - 602

lundi 9 novembre 2015

Yadja : L'étude du soir en Corée du Sud

Ne pas parler, ne pas manger, ne pas dormir, ne pas 
déranger les autres et surtout travailler.


     La rencontre avec les élèves du lycée de Daejeon nous a permit de remarquer à quel point leur niveau de français était bien supérieur à notre niveau de coréen. Malgré nos deux ou trois ans d’apprentissage, leur français était meilleur que notre coréen alors qu’ils n’étudiaient la langue que depuis un an. J’imagine que les trois heures de Yadja quotidien doivent y être pour beaucoup.

     Le Yadja (야자) est un temps d’étude de trois heures durant lequel les élèves peuvent travailler les matières qu’ils souhaitent. En Corée du Sud, le repas du soir est prit au lycée car après celui-ci, chaque lycéen se rend dans sa classe pour les trois heures de Yadja. Durant ces heures d’études, les élèves ne peuvent pas se parler les uns les autres. Ils ne peuvent pas manger, dormir ou faire quoi que ce soit d’autre qui ne serait pas en lien direct avec leurs études. Ils ont une pause de quinze minutes au milieu des trois heures et une fois le Yadja terminait, les internes ont encore d’autres heures de Yadja. D’autres élèves ont des cours privés ou bien ils travaillent seul chez eux jusqu’à minuit voire même une heure du matin.

     En tant qu’européen, notre vision du Yadja est bien différente de celle des coréens. Jamais je n’avais vu une salle de classe si silencieuse. Tous les élèves travaillaient d’eux-même sans que personne ne leur dise quoi que ce soit. Certains se levaient pour aller étudier au fond de la classe voire même dans le couloir mais jamais personne n’ouvrait la bouche. Lorsque la sonnerie signalant la pause a retenti, le silence de la salle de classe s’est brisé et tout le monde s’est mit à discuter, manger et rigoler. Une fois les quinze minutes écoulaient, le silence a reprit sa place et l’étude a continué son cours jusqu’à dix heures du soir. Pour nous et nos correspondants, la journée s’arrêtait ici mais pour d’autre elle a surement continué jusqu’à tard dans la nuit.



     Il est difficile de savoir si ce mode de travail est bénéfique ou non. La Corée du Sud obtient d’excellent résultat et se place en deuxième position derrière la Chine cependant on pourrait se demander si l’adolescence que chacun de ses lycéens sacrifient pour leur étude vaut vraiment le coup. Lequel de nos deux systèmes éducatifs est le meilleur selon vous ?


JOUCHOUX Chloé - 602